Le Piton des neiges est une randonnée mythique qui vous permettra d’atteindre le toit de l’île et de l’océan Indien.
Il s’agit d’une randonnée classée comme « très difficile », mais en prenant votre temps, nous ne doutons pas qu’elle sera à votre portée !
Le temps de marche indiqué, aller-retour, est de 8 heures. Attention, si, comme nous, vous êtes un randonneur de vacances, comptez plutôt 10 ou 12 heures (pauses comprises) pour atteindre le sommet et redescendre. Aussi, on vous recommande une nuit au gîte (voir ci-dessous). Ainsi, vous pourrez atteindre le sommet le lendemain pour le lever du soleil.
Le dénivelé positif est de 1700 mètres et la distance de marche est d’un peu plus de 15 kilomètres.
- Organisation logistique
1/ Les logements
Si vous souhaitez dormir à Cilaos la veille de votre départ, nous vous recommandons l’hôtel Le Vieux Cep qui dispose d’une vue imprenable sur les pourtours du Cirque de Cilaos. Le restaurant de l’hôtel, L’Isabelle, est également très bon ! La spécialité du village, c’est les lentilles.
Pour la nuit de votre randonnée (si vous souhaitez couper la montée par une nuit au gîte), il n’existe qu’un seul refuge qu’il faut ABSOLUMENT réserver. Il s’agit du gîte de la caverne Dufour, que vous pouvez réserver en cliquant ICI. Concernant ce refuge, nous avons aimé la possibilité d’acheter eau, bière ou encore barres chocolatées (en liquide uniquement), ainsi que de pouvoir dîner sur place (à réserver). Mais il nous a été impossible de dormir dans ces dortoirs de 15 personnes, éclairés par une lumière d’issue de secours et dérangés par des randonneurs-squatteurs qui envahissent la salle à manger et les toilettes dès 1h du matin. Préparez vous à passer une nuit blanche !
2/ Les équipements
Prévoir 2 à 3 litres d’eau par personne, en sachant qu’au bout d’1h30 de montée, il existe un point d’eau de source où vous pourrez remplir vos gourdes.
Pour la nuit au gîte, un « sac à viande » (drap-housse fin, en coton) est suffisant, mais si vous avez de la place, vous serez tout confort avec un sac de couchage. En effet, les couvertures sont fournies, mais pas les draps. Pensez aussi aux boules quies et à un bandeau pour les yeux.
Des bâtons de marche sont un vrai plus !
Prenez des vêtements chauds, car au sommet, il fait assez froid !
- Notre aventure en vidéo
- Notre déroulé
Nous avons quitté l’hôtel à midi, direction l’arrêt de bus (situé en face de l’agence commerciale de Alternéo) pour prendre la ligne en direction du Bloc. En effet, bien qu’il y ait un parking au Bloc, point de départ de la randonnée, il n’est pas recommandé d’y laisser sa voiture toute la nuit pour ne pas se la faire « visiter ».
Une fois arrivé au Bloc, à 13h, le profil de la randonnée est assez simple : ça grimpe.
Une première fenêtre au bout de 30 minutes permet de découvrir une partie du cirque, puis une petite aire aménagée avec de l’eau de source apparaît au bout d’1h30 de marche. Une fois passée cette aire, il faut compter encore 2 bonnes heures de marche pour atteindre le gîte. Nous arrivons au refuge un peu avant 18h. Nous avons donc mis 5 heures, pauses comprises.
Une fois au refuge, on prend possession de notre dortoir, et on se rue vers l’apéro. Le spot est magnifique ! A 18h30, le diner est servi. Ce fut carri poulet ou carri poisson. Les portions sont généreuses. Il y a un dessert, et un petit rhum arrangé. Les boissons, elles, ne sont pas comprises.
A 20h30, tout le monde était au lit. Pour une nuit qui n’en fut pas une, comme expliqué plus haut. En cela, sortir du lit à 2h45 n’est pas très compliqué. On est même heureux de quitter le refuge. On slalome entre les randonneurs-squatteurs qui ont envahi la salle à manger, et on entame l’ascension à 3h, à la lampe frontale. Après 2 heures de montée, on est au sommet. Just in time pour le lever du soleil, un peu avant 5h30. Au sommet, il y a beaucoup de monde, c’est l’effervescence et l’aboutissement d’une longue marche. Certains ont bivouaqué en haut de la montagne, d’autres ont débuté l’ascension au Bloc à minuit afin d’être là pour le lever du soleil, bref, il y a autant de profils de randonneurs que de randonneurs présents.
On profite du moment, puis vient l’heure de la descente pour profiter du petit-déjeuner au gîte. 1h30 plus tard, on est de nouveau au refuge. On englouti notre petit-déjeuner, et on repart pour une descente – avouons-le – plus facile que la montée, mais quand même rude pour les genoux.
Un peu moins de 3 heures plus tard, les jambes en vrac mais les endorphines à donf, nous revenons au parking du Bloc, notre point de départ.
Deux options ici : faire du stop pour redescendre à Cilaos ou attendre le bus, qui passe toutes les 2 heures environ… Mais peu importe, car, à ce moment-là, vous revenez du ciel et vous êtes encore sur votre petit nuage !