Une semaine à l’île Maurice

Il y a 4 ans, nous avions visité ensemble une partie de l’Ile Maurice – que Claude-Edouard connaît bien du fait de la proximité de cette île avec la Réunion (les deux sont d’ailleurs appelées les îles soeurs) – mais nous n’avions pas eu beaucoup de chance car un cyclone nous avait gâché une bonne partie de notre séjour. Mis à part les incontournables du centre de l’île comme les Terres des sept couleurs ou la cascade de Chamarel, nous avions passé la grande partie de notre temps confiné dans la chambre d’hôtel, en attendant que le cyclone s’éloigne à une vitesse inversement proportionnelle aux jours qui s’égrainaient. Il était donc inimaginable pour nous de ne pas y revenir, en espérant une météo plus clémente. Et spoiler : cette fois-ci, le soleil a été de la partie !

Tout d’abord sur les aspects logistiques :

  • Pour le vol, nous étions en provenance de La Réunion, nous avons donc pris un vol Air Mauritius au départ de Gillot. Mais d’autres compagnies effectuent les rotations, toutes équivalentes.
  • Pour les formalités, nous vous invitons à vous reporter au site du MEAE. Pour entrer sur le territoire, il faut être muni d’un passeport, et avoir complété (en ligne ou à l’aéroport) un formulaire d’immigration. Un autre formulaire, de santé, remis dans l’avion, est également à remplir. Le passage de la douane à l’arrivée est assez fluide, et l’ensemble du personnel de l’aéroport est très présent pour vous aider si besoin.
  • La monnaie locale : La Roupie mauricienne.
  • Pour les transports sur place : nous sommes passés, comme il y a 4 ans, par Vishal qui a une société de chauffeurs-guides extrêmement sympas et compétents.
  • Pour le logement : nous avons opté pour l’Ouest de l’île, à Flic en Flac, où se trouve le magnifique Sofitel Mauritius l’Impérial.

L’îIle Maurice, joyau de l’archipel des Mascareignes, a une histoire riche qui est à l’origine de son caractère. Successivement sous domination hollandaise, française puis anglaise, l’ex-Isle de France (nom donné par les Français à l’île) est un creuset de cultures à la fois diverses et complémentaires. La gentillesse de ses habitants et leur hospitalité font de ce petit caillou au milieu de l’Océan indien un éden qui, malgré la forte part du tourisme dans son économie, conserve son authenticité.

Notre semaine :

  • Jour 1 et 2 : Arrivée à l’hôtel et chill au soleil

Le voyage entre La Réunion et Maurice s’apparente réellement à un saut de puce : 40 minutes de vol plus tard, nous posons le pied en terre mauricienne où nous sommes accueillis par Visham (de Vishal Taxi). Après une heure de route (temps de trajet qui se réduira significativement une fois que la route entre l’aéroport SSR et Flic en Flac sera achevée), nous voilà arrivés au Sofitel Mauritius Impérial. C’est la second fois que l’on a la joie de séjourner dans cet hôtel et c’est un vrai havre de paix. Récemment rénové, l’hôtel comporte deux piscines (dont une réservée exclusivement aux adultes) ainsi que de nouvelles chambres (gamme « Magnifique ») rénovées et très lumineuses. Le personnel y est d’une sympathie débordante (comme partout à Maurice, où la chaleur de l’accueil ne laisse normalement pas de marbre) et le spot, avec plage « privée », très exclusif.

Le jour de notre arrivée et le lendemain, notre programme se résume à food, chill and pool.

  • Jour 3 : Visite du Nord de l’île

Comme nous avions eu le privilège de visiter le centre du pays lors de notre précédente visite, nous nous sommes cette fois concentrés sur le Nord de l’île. C’est Naden (toujours de Vishal Taxi) qui sera notre formidable guide pour cette journée.

Au programme : Caudan Waterfront, Port Louis, la Citadelle, dégustation de thé, le jardin pamplemousse, l’église de Cap Malheureux ou encore Grand Baie.

1/ Caudan Waterfront

Inauguré en 1996 et véritable symbole de la modernité de la ville de Port-Louis, le Caudan Waterfront est une marina qui rend fier les Mauriciens. Accolé au port, un centre commercial de plus de 150 boutiques, une allée décorée de façon à être « instagrammable » et un sapin – période des fêtes de Noël oblige – que nous aurions mis une vie à décorer !

2/ Port Louis

Une fois que nous avons quitté la marina de Caudan, Naden nous fait découvrir le marché de Port Louis. Un marché très typique, où les couleurs et les odeurs se mêlent. Attention, il s’agit d’un marché fréquenté par les Mauriciens, donc si vous traînez dans les travées, prenez garde de laisser un couloir de passage pour ceux qui ne sont pas en vacances ! Les locaux nous disent que cette véritable place du forum est restée aussi vivante que lors de sa construction en 1828. Le pavillon des fruits vous donnera envie de tout acheter…celui du poisson séché, un peu moins !

Vous trouverez également dans cette ville animée, de nombreuses (trop nombreuses !) banques, un quartier chinois magnifique et même l’un des plus vieux hippodromes du monde avec le Champ de mars construit en 1812.

Notre conseil : déambuler dans la ville et se laisser porter.

3/ La Citadelle

Si vous voulez un point de vue à 360 degrés sur Port-Louis, nous vous recommandons de vous rendre à la citadelle de Port Louis.

Cet édifice, également appelé Fort Adélaïde, construit par les Britanniques en 1834 (et jamais utilisé !) n’a pour seul intérêt que sa position en surplomb de la ville.

Mais quelle vue !

3/ Dégustation de thé

Apprenant la passion de Céline pour le thé, Naden nous fait la surprise de nous emmener à une dégustation de thé (plus précisément un « rituel des thés ») chez Kuanfu Tea.

A votre arrivée, une guide vous prend en charge pour vous expliquer (succinctement) l’histoire du thé à l’Ile Maurice puis nous invite à participer au « rituel » qui est en fait une dégustation de quelques uns de leurs thés. Très honnêtement, nous n’avons pas été particulièrement conquis par le goût, mais l’expérience (mi-culturelle, mi-folklorique) nous a séduite. A noter l’extrême gentillesse de notre guide, que l’on remercie pour cette découverte.

4/ Le Jardin Pamplemousse

Situé à une dizaine de kilomètres de Port-Louis, le Jardin Pamplemousse est un jardin botanique de plus de 37 ha qui est l’un des sites les plus visités de l’île.

Créé en 1735, le potager du gouverneur Mahé de Labourdonnais sur le domaine de Mon Plaisir fut acheté et transformé 35 ans plus tard en jardin botanique par Pierre Poivre.

Il porte depuis 1988 le nom de Sir Seewoosagur Ramgoolam, père de l’indépendance de Maurice, et abrite aujourd’hui plus de 600 espèces de végétaux.

Pour le parcourir, il faut plus ou moins une heure. Le clou du spectacle étant, selon nous, les fleurs de lotus.

5/ Eglise de Cap Malheureux

L’Eglise de Cap Malheureux est célèbre pour son toit rouge, qui tranche avec le bleu de la mer, sa disposition atypique – presque « les pieds dans l’eau » – et son côté très « instagrammable ».

Nous avons apprécié y faire une halte car le cadre est vraiment très beau et, effectivement, cette église rouge et blanche posée en léger surplomb de l’Océan donne réellement une image de carte postale.

6/ Grand Baie

Grand Baie et ses environs sont, comme nous l’a dit à plusieurs reprises notre guide, le « Saint Tropez » de l’Ile Maurice.

Eau cristalline, hôtels de luxes, énormément de tourisme, voilà comment nous avons perçu cette halte.

Le cadre est effectivement enchanteur, mais la foule n’inspire pas vraiment l’idée de quiétude que nous recherchons en venant à l’Ile Maurice.

Toujours est-il que notre super guide nous a trouvé un petit spot secret afin de prendre quelques photos. Et nous ne pouvons dire qu’une seule chose : c’est magnifique.

Après cette grosse demi-journée de visite, Naden nous re-dépose à l’hôtel pour que nous puissions profiter d’une après-midi bien ensoleillée !

  • Jour 4 : Randonnée au Morne Brabant

Si l’Ile Maurice est un paradis pour la farniente, il serait réducteur de ne la considérer que comme cela. En effet, l’île compte quelques belles randonnées, dont celle du Morne Brabant que nous avons décidé de faire.

Petit point historique d’abord, le Morne Brabant, haut de ses 550 mètres, a été le lieu où de nombreux esclaves – appelés les marrons- se sont réfugiés entre la fin du 18e siècle et le début du 19e. Il s’agit donc d’un haut lieu de la quête de liberté, et fouler ces sentiers, en connaissant cette histoire, est assez émouvant. Par ailleurs, quand on voit la topographie du site, on comprend parfaitement pourquoi ce lieu a été choisi pour fuir !

Une triste histoire hante également ces lieux. Il se dit qu’en 1835, un groupe d’officiers est venu annoncer l’abolition de l’esclavage aux marrons qui vivaient sur les hauteurs du Morne, à l’abri de leurs traqueurs. Se méprenant sur les intentions de ces soldats, et préférant mourir que retourner en esclavage, les esclaves décidèrent de se jeter du haut de la falaise.

En 2008, fort de cette histoire et de ce panorama, le Morne Brabant a été ajouté au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, faisant de ce site un symbole international pour la liberté.

Ce rappel historique étant fait, revenons à la logistique pratique de cette randonnée.

En préambule, nous souhaitons vous dire qu’il s’agit d’une randonnée que l’on considère comme très difficile. Avec une bonne heure de quasi escalade (montée à l’aide des mains). C’est faisable, preuve en est nous l’avons fait, mais nous n’avions pas été prévenus de cet élément. Aussi, nous vous conseillons d’avoir de bonnes chaussures de randonnées, de laisser vos bijoux (bagues notamment) à l’hôtel pour pas les abimer, et de vous armer d’une bonne dose de courage et de patience. Enfin, nous déconseillons cette randonnée à celles et ceux sujets au vertige.

Pour nous rendre au point de départ, nous avons été conduit par Visham (de Vishal Taxi), le Morne se situant à une heure de route de Flic en Flac. Le Parking est situé au bout d’un chemin très escarpé, aussi soyez sûrs de votre véhicule avant de vous y rendre !

Puis nous avons entamé l’ascension. Les premières 40 minutes sont assez « normales », ça grimpe mais rien de particulièrement notable.

Une fois passé le portail vert, la difficulté commence : une montée à pic, impossible à faire sans s’aider des mains, pendant plus d’une heure. Nous avons vu de nombreuses personnes faire marche arrière, et avouons que nous y avons pensé tant nous ne nous attendions pas à cela !

Après une heure très difficile, et une dernière montée particulièrement raide, on aperçoit la croix, synonyme de sommet. La vue est à couper le souffle !

Une fois le plaisir d’y être arrivé passé vient le temps de la descente. Celle-ci est plus facile qu’attendu – si vous acceptez d’abandonner toute volonté d’être stylé – et s’effectue, pour les portions les plus raides, sur les fesses.

Après 45 minutes de descente, le portail vert apparaît et nous savons alors qu’il nous reste 30 minutes assez tranquilles avant de rejoindre le parking.

Attention à prévoir suffisamment d’eau, car il y a peu d’ombre et le soleil tape !

Après 4 heures, pauses comprises, nous terminons cette randonnée.

Avant de partir, le gardien nous indique que ceux qui ont touché la croix au sommet de la montagne seront à jamais immortels ! Wait and see!

Après tous ces efforts, nous avouons que cette petite légende nous a mis du baume au coeur !

  • Jour 5 & 6 : Repos à l’hôtel et retour à La Réunion

Nous avons passé un merveilleux séjour à l’Ile Maurice et ne manquerons pas d’y revenir, tant le paysage, la gentillesse des habitants et le cadre enchanteur de ses hôtels est une ode au chill, mais aussi au hike ! Bref, une belle invitation au voyage.

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